Dieux, dans le ciel ?

D'après les anciens hellénistes, où se situais les dieux ? -Dans les cieux ? En olympe ?
Et d'après vous ? Où voyez vous vos dieux ?

Très bonne question...Moi j'ai tendance a regarder vers le ciel, mais c'est plutot une façon de les mettre sur un piedestal en ce qui me concerne, sinon, très sincèrement, je pense qu'ils sont dans une sorte de royaume divin, ou dimension divine qui vibre sur une autre onde que la notre...Mais bon, qui peut vraiment savoir?

D'après les anciens Hellénistes, les dieux se situaient "dans le monde", ce qui a son importance et qui fait une différence énorme avec d'autres religions comme le Christianisme ou même l'Odinisme et sa vision des neufs mondes. Les dieux partaient en ballade aussi, mangeaient chez leurs copains éthiopiens (y'avait de la nourriture en ce temps-là, en Éthiopie)...

Évidemment, c'est là la vision des classiques. Celle qu'on retrouve chez Homère par exemple. Ça ne présuppose pas d'une généralité partagée par tous.

Symboliquement, et rituellement, je me tourne vers le ciel ou le sol en fonction des Dieux, de leurs fonctions ou attributs.
En pratique, j'adhère également à l'idée qu'ils appartiennent à d'autres dimensions qui peuvent chevaucher la nôtre en certains lieux, lors de certains rites, ou encore en certaine occasions propres aux rythmes naturels.

Salutations,
Bacchant

Divinité olympiennes, ouraniennes, chthoniennes, etc... Ce la passe par le prisme de la compréhension humaine.
C'est à la fois juste et faux, juste car cela ne peut se faire que via nos capacités, faux car celles ci sont limitées.

Je pense que en ce qui concerne les dieux encosmiques, ceux qui sont dans notre monde, ils ne sont pas spécialement dans le ciel, ils sont partout comme dit Thalès.

La question de savoir ce qu'en pensaient les anciens Grecs est compliquée, ça devait surement varier selon les époques, les lieux, les classes intellectuelles, comme pour tout le reste. Il me parait vraisemblable par exemple qu'un paysan thessalien voyait le grand Zeus sur la montagne l'Olympe, et que par exemple l'empereur Julien ou un philosophe de son temps ne partageaient certainement pas cette idée. Il faut faire attention aux généralisations de certains manuels de mythologie. Il faudrait voir si des livres abordent cette question spécifique.

Je vois un peut comme vous tous ! Même si le Monde selon les Nordiques est composer de 9 mondes, les dieux sont partout comme le cite Helleniste de Thalès. Et comme dit dans les Eddas ils non vraiment aucun mal à se déplacer d'un monde à l'autre.

Petite question: Quand Thalès dit que les dieux sont partout, il veut dire que le dieux sont omniprésent ou qu'il y a une multitude de dieux qui se trouve partout dans notre monde ?

Bonne question, mais je ne saurais pas donner de réponse sure. Je pencherais pour la seconde proposition, vu que selon une autre anecdote, Thalès aurait dit à des visiteurs "venez, il y a des dieux ici aussi".

Moi j'envisage la chose de la même manière que Bacchant.
Pour moi ils sont dans d'autres dimensions qui s'approchent de la notre lors de certaines occasions ou dans certains lieux.
Je prends aussi en compte le fait que la divinité soit Olympienne ou Chthonienne.

Pour Thalès, ce n'est pas les dieux sont partout, ça serait plutôt tout est plein de dieux. C'est une énorme nuance.
Ca se résume rapidement à dire que l'essence divine est présente en chaque chose.

Après quelques recherches, je lis dans un manuel qu'apparemment Thalès voulait dire par cette phrase que le monde est pénétré par une âme qui assume en lui une fonction de principe de vie. Une autre interprétation serait que l'eau étant pour Thalès à l'origine de tout, il y aurait en tout cet élément, mais c'est démenti par ce même manuel. A noter que dans Diogène Laerce 8, 32, une idée qu'on a rapprochée de celle de Thalès est attribuée à Pythagore qui dit "que l'air entier est rempli d'âmes; qu'on les appelle démons et héros" (Εἶναί τε πάντα τὸν ἀέρα ψυχῶν ἔμπλεων· καὶ ταύτας δαίμονάς τε καὶ ἥρωας ὀνομάζεσθαι·). Vu qu'on parle ici de aèr, qui désigne l'air autour du monde ou le ciel, et non le monde lui-même, on pourrait y voir tout simplement une affirmation de polythéisme (il y a de nombreux dieux dans le ciel), de l'origine céleste des ames, ou justement du fait que les dieux sont dans le ciel et non dans le monde (ce qui recoupe bien avec notre sujet). D'autant plus que les démons et les héros ne sont pas considérés en général me semble-t-il comme immanents au monde, mais plutot comme des sortes de régisseurs de celui-ci.

Enfin, moi je me refuse à trancher, ce genre de phrase, c'est un peu comme les vers d'or de Pythagore, on peut leur trouver 15 sens, alors que la philosophie pythagoricienne, bien qu'assez mal connue, l'est déjà bien plus que celle de Thalès. Je dirai donc comme les néo-pyrrhoniens: "je suspend mon assentiment".

"Ὁ δαίμων" veut dire la divinité, non ? Quel rapport avec les démons ?

"daimon" est simplement à l'origine du mot "démon".
"daimon" pouvait désigner aussi bien des divinités que des esprits. Après, c'est une compréhension d'ecclésiastes que d'assimiler ces divinités et esprits à des choses néfastes et impies, car de procédant pas de Yaveh.

Je sais bien que c'est à l'origine du mot démon... Mais dans ce cas présent ça me parait peu probable.

Là je crois que tu te trompes, le pythagorisme accordait une grande importance aux démons et aux héros, qu'il considérait comme des dieux "mineurs", et séparait assez clairement des dieux immortels (voir le début des vers d'or). Chez Homère par exemple traduire daimon par démons serait incorrect, mais ici je ne crois pas. D'ailleurs la traduction vient du site de l'ucl, donc normalement elle est correcte.

Situer les dieux? il me suffit d'ouvrir les yeux. Et même quand je les ferme ils sont toujours présents.

a le fantasme des dieux dans le ciel

et pourquoi pas dans les Océans ?

je pense pas que ils aient un endroit de préférence

Pour moi ils sont partout !!

Après un endroit de préférence, je pense qu'ils en ont !!
Je pense à Athènes pour Athéna (par exemple).

Idem, les dieux sont partout, mais certains lieux expriment davantage leur présence que d'autres.