Déjà, merci d'avoir répondu à ce sujet, vu qu'il n'y a pas beaucoup de monde que ça semble intéresser.
Avant même la Révolution, les philosophes des Lumières véhiculaient plein idées dont celle du raisonnement plutôt que la croyance et de la foi. Des idées, comme par exemple le fait que les sociétés avaient le pouvoir de s'organiser selon ses propres désirs, libéré de tout "guide" (monarque ou religieux), et simplement grâce à une raison collective (le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes). Cela impliquait aussi que les gens devaient avoir accès au savoir.
Or il était évident à l'époque que ces philosophes, pourtant souvent eux-mêmes très proches de la cour, dénonçaient l'obscurantisme et le fanatisme religieux, ainsi que l'autoritarisme des monarchies. Il y avait également la remise en cause de l'organisation sociale (noblesse, clergé, tiers état - et de leurs rôles respectifs) au travers notamment de l'abolition des privilèges, par exemple, ou encore des taxations.
Cela a contribué à la guerre d'indépendance américaine et ensuite à la Révolution française.
Initialement, personne ne voulait guillotiner le roi au début de la Révolution, simplement limiter ses pouvoirs et créer une monarchie constitutionnelle. Or les autres monarchies d'Europe, n'ont guère apprécié ces remises en causes et on attaqué de toutes part la France. Suite à une perte de confiance dans le roi pour mener la défense du pays (fuite du roi pour rejoindre les armées ennemies, correspondances douteuses, etc.), le roi et écarté, puis interné.
Mais le pays était divisé sur cette question, et c'est ainsi que le pays entra en guerre civile (vendéens, chouans, etc.).
Devant tant de "dangers pour la patrie", un groupe révolutionnaire parvînt à se faire accorder des pouvoirs exceptionnels et pour tenter de "rétablir la situation" il fallait à la fois regrouper les gens autour d'une idée commune et dissuader les gens d'être contre-révolutionnaires (via par exemple la Terreur, et la "loi des suspects").
Le clergé était à cette époque divisé en deux catégories : le haut clergé (évêques, cardinaux, etc - qui partageaient certains privilèges avec la noblesse) et le bas clergé (curés, prêtres, etc. - qui était plus proche du ters-état). Certains membres du bas clergé rejoignirent les révolutionnaires. Mais d'autres se refusaient à perdre les propriétés de l’Église (qui devenaient alors la propriété de la "Nation") et d'être élus par le peuple (cf. la constitution civile du clergé). Ce sont les prêtres "réfractaires" qui furent effectivement pourchassés.
La Révolution s'est accompagné d'une laïcisation et d'une déchristianisation qui faisait écho d'abord aux volontés athéistes (avec la mise en place du culte de la Raison) puis, d'une croyance déiste (culte de l'Être suprême). Il y a eu aussi le changement des noms de lieux, instauration du calendrier révolutionnaire, etc. Tout ça au profit des institutions civiles (et mis à contribution pour la guerre). C'était une sorte de "fanatisation laïque". Et comme toute fanatisme, cela motive les troupes, qui combattent avec un certain idéal.
En dépit des guerres de l'intérieur, des guerres de l'extérieur et des massacres "internes"(entre les révolutionnaires eux-mêmes), les armées révolutionnaires gagnèrent.
Devant les dérives autoritaires (et de plus en plus absurdes) Maximilien de Robespierre (instigateur de la Terreur et du culte de l'Être suprême) fût arrêté et guillotiné le 28 juillet 1794.
Voilà, c'est une bien longue explication, mais, "elle en vaut la peine".