Le mysticisme

Je t'en prie ça reste de la divination même si elle est relativement médiocre...
Quand à Circé elle ne s'oppose pas aux dieux, elle réserve le même sort à toutes les personnes s'échouant sur son île.

Léandros a écrit:: Quand à Circé elle ne s'oppose pas aux dieux, elle réserve le même sort à toutes les personnes s'échouant sur son île.

Tout à fait.
Je dirais même mieux, elle entre dans dans le plan général. Si elle avait été si opposée, elle aurait été balayée depuis bien longtemps. Hermès ne fait que sonner le fait qu'elle retienne Ulysse, ayant d'autres projets pour lui. Elle a été une sorte d'épreuve pour lui, il a réussi la partie pour laquelle il a été guidé au départ, mais a échoué pour la suite se faisant retenir autrement alors qu’il était averti.

Citation :: Hermès ne fait que sonner le fait qu'elle retienne Ulysse, ayant d'autres projets pour lui. Elle a été une sorte d'épreuve pour lui, il a réussi la partie pour laquelle il a été guidé au départ, mais a échoué pour la suite se faisant retenir autrement alors qu’il était averti.

Hermès donne à Ulysse le moyen de ne pas être transformé comme ses compagnons, en déjouant le piège de Circé. Ce n'est pas si anodin, c'est une vraie opposition je trouve.

Soit dit en passant, en recevant ainsi les étrangers, elle se met en porte à faux avec les règles de l'hospitalité, si chères à Zeus.

Bref, la question de la place de la magie dans Homère et dans l'hellénisme en général est considérable. Je pense que quoi qu'il en soit, à cause de la place de la magie dans la société médiévale, et de la fascination moderne pour ce phénomène, on a tendance à exagérer sa place à l'Antiquité. La disproportion des études consacrée à ce sujet est hallucinante d'ailleurs, alors que des pans entiers de l'hellénisme restent quasiment inexplorés.

helleniste a écrit:: Bref, la question de la place de la magie dans Homère et dans l'hellénisme en général est considérable. Je pense que quoi qu'il en soit, à cause de la place de la magie dans la société médiévale, et de la fascination moderne pour ce phénomène, on a tendance à exagérer sa place à l'Antiquité. La disproportion des études consacrée à ce sujet est hallucinante d'ailleurs, alors que des pans entiers de l'hellénisme restent quasiment inexplorés.

Étonnant parce que moi je vois tout l'effet inverse, j'ai l'impression que parce que le monde est rationnel certains marginalisent la place de la magie dans les sociétés antiques pour ce sentir plus proche d'eux.
Quand à la place de la magie dans le monde médiéval c'est sûr que d'être cramé sur la place publique c'est vraiment un phénomène généralisé et important...

Citation :: Quand à la place de la magie dans le monde médiéval c'est sûr que d'être cramé sur la place publique c'est vraiment un phénomène généralisé et important...

Les sorcières brulées durant le moyen age sont estimées à un million. Même si les accusations de magies existaient à l'Antiquité, comme en témoigne l'Apologie d'Apulée, on est loin, me semble-t-il, d'une telle hystérie (excepté bien sur à l'époque des empereurs chrétiens, où les mises à mort pour magie se multiplient)

Citation :: Étonnant parce que moi je vois tout l'effet inverse, j'ai l'impression que parce que le monde est rationnel certains marginalisent la place de la magie dans les sociétés antiques pour ce sentir plus proche d'eux.

Le phénomène doit exister aussi. Mais dans le monde universitaire, le nombre d'études consacrées à la magie et à la divinisation est impressionnant, presque énervant, quand on voit qu'à coté, on étudie pas ou peu des pans entiers de la religion grecque, à commencer par les figures des dieux eux-mêmes... Sans parler bien sur des courants new age, qui montrent bien qu'on réduit le paganisme à la magie dans l'imaginaire collectif.

Si il y a autant d'études à ce sujet c'est bien parce que ce phénomène était bien présent contrairement à aujourd'hui, quand on étudie la magie dans l'antiquité on étude la société, quand on étudie les dieux c'est différent et puis à un certain moment on peut plus vraiment creuser sinon ça en devient ridicule.
Pour ce qui est du moyen âge c'est normal c'était la chasse à la sorcière et à Satan, c'était donc vu comme quelque chose de maléfique qu'il fallait exterminer.

Citation :: Si il y a autant d'études à ce sujet c'est bien parce que ce phénomène était bien présent

Pas forcément. Certains sujets sont surreprésentés, sans justification valable. Il y a plus de livres sur Virgile que sur tous les autres poètes romains réunis. Tandis que certains auteurs non négligeables n'ont pas fait l'objet d'un seul livre. Cette disproportion est ridicule, et reflète plus les préjugés et les tares du monde universitaires qu'autre chose.

Pour les figures des dieux, elles sont un sujet d'études extrèmement riche, puisqu'elles mettent en jeu la totalité de la littérature mais aussi de l'art grec. Or, les dieux sont omniprésents dans la civilisation grecque, les étudier, c'est aussi étudier les idéaux, la vision du monde des hommes qui les ont vénérés. Le sujet est donc quasi inépuisable. Et à part Walter Otto et ses disciples plus ou moins avoués, on ne s'y intéresse pas.

On a chacun notre opinion et visiblement on ne voit pas la même chose à ce sujet donc je m'arrête là.