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http://www.lest-eclair.fr/index.php/cms/13/article/497106/
RACONTEZ-NOUS NOEL / Babacar, musulman : « Pour nous, Noël n'a rien à voir avec la religion »Dans la famille Sall, Noël est toujours un moment de bonheur partagé autour d'une bonne table en famille. Peu importe que tous soient musulmans.Son premier Noël en France, Babacar Sall s'en souvient parfaitement. C'était pourtant il y a plus de 30 ans. « À l'époque, je venais tout juste d'arriver à Paris. J'ai rejoint des amis à Ossey-les-Trois-Maisons pour fêter le réveillon. Au Sénégal, c'est une tradition bien ancrée, surtout chez les jeunes. C'est une bonne occasion de faire la fête. »
Même si la population sénégalaise ne compte que 5 % de catholiques, Noël demeure une fête importante du calendrier. « Noël n'est pas du tout considéré comme une fête religieuse. D'ailleurs, avant qu'elle le devienne, c'était une fête païenne. On célébrait l'arrivée du solstice d'hiver. C'est aussi une sorte d'héritage de la période où le Sénégal était une colonie française », souligne Babacar Sall.
Ce moment festif permet aux communautés catholiques et musulmanes de se retrouver en parfaite osmose. « Actuellement tout le monde fait des allées et venues pour préparer le réveillon. Ce soir-là, chacun sort son beau costume et on part faire la fête dans la rue ou chez des amis. Il y a de la musique partout. Ça dure toute la nuit. C'est très festif, la religion n'a rien à voir avec ça ! »
Un Noël en familleDepuis, Babacar Sall a fondé une famille et s'est installé à Romilly-sur-Seine.
Désormais, le cercle des convives s'est rétréci à la famille proche. C'est donc entouré des siens qu'il célébrera Noël le 24 au soir. « C'est mon vœu le plus cher. Ma plus grande fille et mon petit-fils, mes fils seront tous réunis autour de la table ».
Le patriarche a déjà réfléchi à la composition du menu. Cette année, coquilles Saint-Jacques, foie gras et magret de canard trôneront sur la table. « Ça change chaque année en fonction de mon tempérament », sourit-il.
« Les enfants doivent pouvoir raconter leur Noël »Pour le moment tant attendu de l'ouverture des cadeaux, les enfants devront patienter jusqu'au lendemain matin.
Un paquet attendra chacun au pied du sapin. « Nous tenons à ce que nos enfants soient parfaitement intégrés. Ils ne doivent pas sentir de différences avec leurs camarades », explique Cumba Sall.
« Après les vacances, comme les autres ils doivent pouvoir raconter leur Noël et dire ce qu'ils ont reçu. Nous vivons en France et nous voulons qu'ils vivent comme ceux qui habitent ici », poursuit son époux.
Le lendemain midi, toute la famille partagera le repas avec des amis. « On retrouve tous les ans le même couple, c'est devenu une vraie tradition ! »
Je cite cet article, même s'il n'est pas tout à fait en rapport avec le sujet du forum pour montrer qu'avec un peu de bonne intelligence et de sagesse, il peut y avoir respect entre religions.