Lumière et Sagesse du Paganisme
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.


Forum de discussion sur le paganisme moderne et antique.
 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  PortailPortail  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  Site en ligneSite en ligne  
Ethique du forum
Respectueux de l'individualité humaine, nous ne tolèrerons au sein de ce forum aucun propos à nature raciste, sexiste, homophobe ou issus de quelque idéologie discriminatoire.
Qui est en ligne ?
Il y a en tout 2 utilisateurs en ligne :: 0 Enregistré, 0 Invisible et 2 Invités

Aucun

Le record du nombre d'utilisateurs en ligne est de 115 le Jeu 29 Juil - 1:36
Derniers sujets
» Présentation Théo (il manque des caractères)
Le Numinisme selon Bacchant I_icon_minitimeVen 2 Mar - 7:07 par Alou

» Comment prier les Dieux ?
Le Numinisme selon Bacchant I_icon_minitimeMer 28 Fév - 19:18 par Théo

» Qu'est ce qu'on est devenu ?
Le Numinisme selon Bacchant I_icon_minitimeMar 19 Déc - 11:56 par xxx-izou-xxx

» Les nœuds talismaniques des Déesses et Dieux slaves
Le Numinisme selon Bacchant I_icon_minitimeDim 25 Juin - 9:57 par Rodiste62

» Ma présentation: Chokev
Le Numinisme selon Bacchant I_icon_minitimeDim 25 Juin - 9:55 par Rodiste62

» Odin, dieu germanique
Le Numinisme selon Bacchant I_icon_minitimeJeu 8 Juin - 8:33 par Veigsidhe Karvgwenn

» Ma présentation sur ce forum avec vous
Le Numinisme selon Bacchant I_icon_minitimeSam 26 Nov - 16:37 par Alou

» Aux portes de l'équinoxe d'automne, je viens
Le Numinisme selon Bacchant I_icon_minitimeSam 26 Nov - 16:35 par Alou

» Jésus, ce Dieu Païen inconnu...
Le Numinisme selon Bacchant I_icon_minitimeLun 5 Sep - 20:15 par Camcam

» Présentation de Nathan
Le Numinisme selon Bacchant I_icon_minitimeSam 2 Avr - 19:07 par Choupette

Sujets les plus actifs
Groupe, chansons du moment...
Jésus, ce Dieu Païen inconnu...
Les cercles féminins dianisants mais pas que
Histoire
Une France païenne et démocratique est-elle possible ?
Communauté Facebook!
Monothéisme et polythéisme
Rien que pour le fun....
intéressant
Que sont les Dieux pour vous?
Articles
Le Paganisme
Numinisme
Eusebeia
Les Muses
Hymnes
Kalathema Eusebeia
Exemples de Cérémonie
Athena par Walter Otto
Le Deal du moment : -29%
PC portable – MEDION 15,6″ FHD Intel i7 ...
Voir le deal
499.99 €

 

 Le Numinisme selon Bacchant

Aller en bas 
4 participants
AuteurMessage
Bacchant
Faune lubrique
Faune lubrique
Bacchant


Masculin Age : 47
Nombre de messages : 591
Localisation : Bruxelles, Belgique
Date d'inscription : 24/05/2008

Le Numinisme selon Bacchant Empty
MessageSujet: Le Numinisme selon Bacchant   Le Numinisme selon Bacchant I_icon_minitimeDim 13 Juil - 15:29

Ma voie Latine

Ma « voie » est de tradition Latino-Gréco-Egyptienne. Elle est centrée sur le panthéon Romain, avec ses apports Grecs, et les divers syncrétismes ou liens avec l’Egypte et l’ensemble de la Méditerranée. Une grande cohérence, certes bigarrée, émane de l’aire culturelle et cultuelle de ces régions. Avant de m’ancrer dans cette voie, j’ai été Khémite petit à petit sans m’en rendre compte. Cette voie particulièrement ardue par ses concepts et son vocabulaire, je l’ai rendue vivante par des comparaisons avec l’Hindouisme moderne (fonctionnement des temples,…). Petit à petit, je suis venu au panthéon classique, plus approprié à mes cadres intellectuels. J’apprécie la tendance « reconstructionniste » qui permet de rester fidèle, sur base de l’archéologie, au déroulement des anciens rites. Cependant, en l’absence d’un clergé organisé, je perçois rapidement une sécheresse de type académique dans le reconstructionnisme pur. Du fait que je ne souhaite fonder aucune « école » ou filière initiatique transmissible, je m’autorise certaines libertés dans ma pratique spirituelle quotidienne (sur base de lectures, d’intuitions). Ma pratique ne vaut que pour moi-même, sans ambition d’orthodoxie. Mon panthéon reste ouvert à des divinités étrangères selon mes coups de cœur ou envies du moment.

Comme dans la « Stregheria », je suis également très intéressé par les éléments Etrusques et les syncrétismes Christiano-Païens (l’héritage des traditions populaires renferme, à mon sens, de nombreux trésors à déterrer – ex mon post sur Sainte Barbe). De cette façon, je peux aller honorer certaines divinités de façon clandestine dans les lieux de culte Chrétiens.
Mon culte personnel est centré sur : les dieux Lares (dieux domestiques proches du petit peuple), les dieux Pénates (les dieux classiques et mineurs d’élection), les Ancêtres, mon Génie personnel et les esprits et génies de la nature (arbres, lacs, …). Les douze grands Dieux sont vénérés au fil de l’année, sur base du calendrier liturgique Romain plus ou moins adapté à ma sensibilité.
Mes dieux Pénates sont organisés en une triade (ou une « quadriade » devrais-je dire) :
- Mars Pater, associé au Printemps et au soleil levant
- Iacchos Liknites (Dionysos-Bacchus enfant solaire), associé au solstice d’été et au zénith solaire
- Tagès-Hermanubis (Hermès psychopompe), associé à l’automne et au soleil couchant
- Lors du solstice d’hiver, je célèbre la renaissance solaire avec Mithra.

De façon générale, je nomme ma triade « Mithra Triplasios » ou encore Dionysos-Bacchos-Priape aux trois visages (croissance-zénith-déclin + renaissance) et je l’envisage comme un mouvement perpétuel. Cette perception syncrétique ne m’empêche pas de prier les dieux individuellement selon leurs attributions classiques. J’utilise des visualisations, des offrandes, des prières écrites ou spontanées, des gestes rituels.
Je vénère également la Grande Mère sous divers aspects (Fortuna Primigiena, Dea Roma,…) mais tout particulièrement sous la forme syncrétique de Rhéa-Cybéla-Nysis : synthèse de Rhéa-Cybèle, Isis et la Nymphe de la montagne sacrée de Nyssa, lieu de culte de Shiva-Dionysos où ce dernier a été recueilli par les Nymphes. La Déesse Nysis, synthèse de la nymphe-montagne de Nyssa et d’Isis, est mentionnée dans les rites à mystères de Dionysos et l’on retrouve sa trace dans des tombes à Ostie.

De façon générale, l’on peut dire que mon tempérament mystique est tempéré par le cadre formel de la Tradition Romaine et des éléments initiatiques Mithriaques. Me reconnaissant dans la tradition Nuministe, je ne pense pas en être un représentant typique… Mais existe-t-il des « représentants purs » de telle ou telle tradition ???

L’Univers de la Voie Latine

Son panthéon et ses pratiques sont l’héritage des Latins et des Etrusques ainsi que de l’Empire Romain de façon générale. Les influences Grecques sont importantes, particulièrement au niveau des mythes. En effet, les Romains sentaient bien la présence de Puissances et de Génies, sans pour autant avoir développé une mythologie raffinée (tout comme les Egyptiens d’ailleurs).
La religiosité romaine est basée sur la Pietas càd la reconnaissance des devoirs et respects que l’homme doit aux Dieux afin de maintenir l’harmonie universelle (sorte de Dharma, d’Ordre Kosmique). Par le bon agencement et les bonnes relations entre Dieux et Hommes, la Pax Deorum est maintenue.
La religiosité romaine n’est pas une « religion étiquette » au sens moderne d’une simple appartenance spirituelle, c’est une vision du monde et un art de vivre qui jadis se confondait également avec la sphère politique. Aujourd’hui la Religio Romana reste d’actualité comme voie païenne polythéiste naturelle (il n’y a pas de surnaturel, uniquement des événements non-ordinaires ou hors de la compréhension de l’homme, signes envoyés par les Dieux et que les hommes peuvent interpréter).

Le Kosmos est perçu comme une entité vivante incréée et éternelle (ce qui peut impliquer l’existence de cycles de manifestation et de retour au chaos comme dans l’Hindouisme avec les Yugas). Les Dieux sont issus du Kosmos et sont garants de l’Ordre du Kosmos : ils ne sont donc pas extérieurs à l’univers, ils ne sont pas immortels en leurs formes mais éternels en leur retour lors de chaque cycle et les Dieux sont également soumis aux décrets du Destin. L’existence des Dieux Encosmiques ne nie pas celle de Dieux Hypercosmiques extérieurs à la manifestation, ces derniers restant cependant hors de la compréhension humaine.
Trois forces fondamentales font LOI dans le Kosmos :
- Contrapassum : concept proche de la toile du Wyrd des Nordiques : tous les événements de l’univers restent connectés entre eux au-delà des notions d’espace et de temps.
- Justitia : ce sont les lois physiques, inviolables (ce qui nous apparaît comme surnaturel implique donc des lois physiques que nous ne connaissons pas ou mal)
- Fatum ou Necessitas : le Destin, la Nécessité, également inviolable tant par les hommes que les Dieux

La mort été abordée de façons diverses : néant, Champs Elysées,… La réincarnation est également envisagée mais sans connotation morale, plutôt comme une loi naturelle a-morale (et non immorale). La réincarnation est alors appelée Paligenesia, renaissance comme mouvement cyclique nécessaire afin d’échapper à la spirale du temps et atteindre la vertu par identification complète avec le Génie Personnel. L’homme peut donc être destiné à devenir une divinité dans d’autres dimensions. Le rapport à la mort n’est pas essentiel dans la religiosité romaine, cet aspect relève plus de la foi personnelle et expériences intérieures basées sur la Co-nnaissance et les rites initiatiques.

De cette vision globale découle une éthique (code intérieur) orientée vers la vertu plutôt qu’une morale (code extérieur) orientée vers la pureté. La peur des Dieux existe chez les personnes plus frustres, une confiance dans la tradition établie chez les personnes plus éclairées. En aucun cas, la notion de punition morale n’existe. L’homme s’en remet à la Loi de la Cité, reflet de l’Ordre Divin dans l’Ordre humain, reflet donc perfectible. Les « fautes » sont davantage similaires à des « fautes d’orthographe » qu’à des fautes morales. Elles réclament cependant les rites appropriés afin que les personnes impliquées réintègrent symboliquement et énergétiquement l’ordre du monde (purifications, offrandes,…).

Les Dieux et les hommes

Les Dieux sont considérés comme des Puissances-Numen… parfois redoutables mais bonnes pour l’homme. La piété des hommes est basée sur le respect des devoirs envers les Dieux. Cela se traduit par l’observance de rites adéquats pour le maintien de l’harmonie générale (Pax Deorum), sans sentimentalisme prononcé. La religiosité romaine ne se limite pas à un simple formalisme rituel sans substance tout comme les livres d’histoire illustrés des premières années de classe voulaient nous le faire croire. La complexité des rites cultuels romains permet la reconnaissance des justes hiérarchies spirituelles qui structurent le monde : l’homme capable d’une conscience de lui-même assez développée a donc le devoir de rendre les justes hommages aux Dieux qui lui sont supérieurs dans la hiérarchie. La religion est donc une pratique bien pragmatique (et pas une structure intellectuelle sèche), une forme d’expérience et de relation au monde dont les formes sont fixées par la tradition. Les rites publics sont inflexibles en leur formes (pas d’innovation possible ou alors tout doucement sans trop bousculer) mais la grande liberté est laissée au culte privé.

Les Dieux sont des forces sacrées, des puissances bienfaisantes et redoutables. Avant de revêtir des traits ou d’investir des idoles, ce sont des Puissances Fonctionnelles nécessaires à la bonne marche de l’Univers. Le centrage sur des puissances fonctionnelles permet un mouvement facile d’assimilation et d’emprunt avec d’autres panthéons similaires sans détruire la cohérence propre à la tradition romaine. L’interpretatio romaine, par un système d’équivalences, à créé une grande cohérence spirituelle entre panthéons dans l’ensemble de l’empire tout en respectant les variantes locales. Certes, les Druides ont été décimés à certaines périodes, mais le motif était politique et militaire, non pas celui d’une persécution purement religieuse. L’interpretatio romaine, tout en respectant la tradition héritée des ancêtres, permet de nourrir le panthéon en place de nouvelles « perceptions » issues de cultures étrangères, sans détruire ou bousculer la tradition en tant que telle. Il s’agit donc d’un système spirituellement très tolérant, pour autant que les cultes respectent la Loi de la Cité. Les persécutions des Chrétiens avaient pour motif le crime d’athéisme (refus de la vie civile et de ses rites) et non l’intolérance envers un nouveau Dieu…
Les Dieux sont exprimés par la notion de Numen dans la tradition romaine, càd « volonté, puissance agissante de la divinité ». Cette notion traduit l’idée qu’un Dieu « à du Numen sans être un Numen » : les Dieux s’expriment par des puissances latentes dans la nature sans pour autant se laisser enfermer par des traits spécifiques… sauf par convention. La religion romaine honore des Dieux dont elle sent la présence sans bien en discerner les contours, présence dont l’expérience est tangible en certains lieux, animaux ou hommes.

Les rites fondaient la vie de la communauté… Ce n’est plus le cas aujourd’hui ! Le païen Nuministe moderne est obligé d’introduire une certaine dose de mystique personnelle afin de rendre sa pratique viable sous peine de tomber dans un formalisme dénué de sens… La transmission religieuse païenne familiale n’existe plus (ou pas encore) et je me contente de l’intimité choisie avec mes divinités d’élection, en l’absence d’un mouvement unifiant vivant. Certes, des rumeurs courent à propos de descendants de certaines familles patriciennes romaines ayant transmis leur charges de cultes ; le Mouvement Traditionnel Romain tente de mettre en place des charges cultuelles héréditaires nouvelles sur le sol Italien,… Mais en l’absence d’Empire et de clergé accessible, en pratique, c’est un peu chacun pour soi en tant pis pour les approximations du moment que l’Esprit y est ! Cette option n’engage que moi bien entendu.

Le Panthéon Romain, ouvert à de nombreuses divinités par assimilation, est basé sur les douze puissances du Zodiaque et peut-être organisé en couples de polarités :
Mercure-Minerve, Mars-Vénus, Apollon-Diane, Vulcain-Vesta, Neptune-Cérès, Junon-Jupiter
Les prières commencent par les salutations à Janus et se terminent par les remerciements à Vesta
Diverses divinités, absentes des 12 essentielles, sont pourtant majeures dans la voie Romaine : Janus (le Ganesch Romain gardien des portes et commencements), Faunus Lupercus (Pan Latin), Fauna Bona Dea, Esculape le divin médecin, Fortuna, les fleuves divinisés comme le Tibre, Hercule, Castor et Pollux, Rhéa-Cybèle, Mithra… Ainsi que les concepts divinisés comme la beauté, la justice, la paix,…

L’ensemble du panthéon, dans le paganisme tardif de Julien, est perçu dans une ambiance d’hénothéisme solaire sans devenir un monothéisme. Les points communs avec l’héritage du Christianisme sont à rechercher, à mon sens, dans cet héliocentrisme. Je suis tout à fait ouvert à considérer le Christ comme un avatar de Mithra ou Dionysos, l’avatar Ischa (Jésus) ayant été confisqué rapidement par des hommes obscurs (dont Saül de Tarse)et assoiffés de pouvoir, ennemis de la beauté de la Vie… De l’enseignement réel du Christ, il ne reste que des textes trafiqués au fil des siècles. La question reste donc ouverte pour moi… au risque de déchaîner les passions !

Les « Dieux-Pères » des trois grands monothéismes sont pour moi des erreurs de perception du divin basée sur la confusion entre une divinité mâle particulière et la notion d’un principe absolu englobant toutes réalités, manifestées et non-manifestées. En quelque sorte, une confusion entre une catégorie particulière et une notion universelle… Essayez donc de penser au concept de « table »… Vous visualiserez toujours une table particulière, probablement celle de votre salon ! Cependant, cette erreur de perception profite à des divinités très puissantes, intolérantes et jalouses… J’ai pour hypothèse que certaines divinités se sont octroyées un statut de toute-puissance en profitant de l’erreur de perception de certains hommes : Allah, Yahvé et Dieu le Père sont à mon sens trois réalités bien différentes, trois puissances aveugles de pouvoir qui s’affrontent par le biais de leurs cultes… La loi du sang (surtout humain) nourrissant les égrégores, leur forces restent très vivaces aujourd’hui même si « Dieu le Père » bas de l’aile en Europe… Ils possèdent donc tous trois un Numen particulier même si nous avons tendance à les confondre.

Les Dieux monothéistes sont donc à mon sens des Dieux parmi d’autres… mais des Dieux d’ordre inférieur, assoiffés de pouvoir, qui se camouflent dans les replis d’une théologie morale alambiquée. Encore une fois, je ne ferai pas bonne presse avec un tel point de vue…

En guise de conclusion

Les Dieux Gréco-Romains, tangibles par leurs Numens, ne sont points perdus… Les Dieux ne meurent pas et représentent une réalité Eternelle dont les hommes se sont éloignés temporairement en vertu de la Loi des Cycles et par le biais des religions sociales de l’Age de Fer. Notre indifférence moderne envers l’équilibre de la nature attire sans aucun doute le mépris et la vengeance de certaines divinités de la nature pour aboutir au gâchis actuel… Retrouver la voie des Dieux est choses ardue après la destruction de nombreuses filières initiatiques et des rites appropriés… L’Amour envers les Dieux est la Voie qui nous reste : vénérons-les dans leurs œuvres, leurs symboles, leurs images et nous sentirons petit à petit leur présence s’enraciner à nouveau dans notre réalité.
L’erreur monothéiste à pétrifié nos esprits pour arriver à la maladie de la pensée unique… La multiplicité du divin s’étale heureusement depuis toujours devant nos yeux, et l’Esprit Latin se tire lentement d’un grand sommeil pour rejoindre l’adhésion des païens modernes de toutes traditions… La PaxDeorum sera restaurée !

Sources
- Présentation du Latinisme sur le site LAPF
- La religion romaine, Jacqueline Champeaux, livre de poche, coll. Références, 552
- Le prêtre à Rome, Danielle Porte, Realia-Les Belles Lettres
- Religions Antiques : une introduction comparée, Philippe Borgeaud et Francesca Prescendi, Labor et Fides
- Les contes du Labyrinthe, Alain Daniélou, Editions du Rocher
Revenir en haut Aller en bas
Greg
Apprenti messie
Apprenti messie
Greg


Masculin Nombre de messages : 509
Localisation : Partout et nulle part.
Date d'inscription : 05/07/2008

Le Numinisme selon Bacchant Empty
MessageSujet: Re: Le Numinisme selon Bacchant   Le Numinisme selon Bacchant I_icon_minitimeDim 13 Juil - 16:56

Très, très intéressant. Vraiment.

Le fond est lourd, concret, puissant, et la forme très agréable. Encore bravo.
Revenir en haut Aller en bas
Bacchant
Faune lubrique
Faune lubrique
Bacchant


Masculin Age : 47
Nombre de messages : 591
Localisation : Bruxelles, Belgique
Date d'inscription : 24/05/2008

Le Numinisme selon Bacchant Empty
MessageSujet: Re: Le Numinisme selon Bacchant   Le Numinisme selon Bacchant I_icon_minitimeDim 13 Juil - 17:15

Et bien merci... Heureux de constater que mon texte est lisisble, j'ai tendance à utiliser un style que l'on me reproche compliqué... Et puis, j'y ai passé tout mon dimanche apem !

Sans être un spécialiste, je suis ouvert à toutes questions à propos de la Voie Latine.

Salutations,
Bacchant
Revenir en haut Aller en bas
Greg
Apprenti messie
Apprenti messie
Greg


Masculin Nombre de messages : 509
Localisation : Partout et nulle part.
Date d'inscription : 05/07/2008

Le Numinisme selon Bacchant Empty
MessageSujet: Re: Le Numinisme selon Bacchant   Le Numinisme selon Bacchant I_icon_minitimeLun 14 Juil - 11:50

Mea culpa, mea maxima culpa, je n'ai jamais vraiment étudié la voie latine plus qu'il n'en fallait. À vrai dire, je n'en voyais pas l'intérêt car quelles différences y a-t-il avec l'Hellénisme, hormis les noms ? J'avais l'impression que je ne ferais qu'apprendre des choses que je connaissais déjà avec un nouveau vocabulaire...

Cependant, je dis ça, mais j'imagine qu'il doit pourtant y avoir des différences qui méritent d'être notées. Si tu as le temps et l'envie, peut-être pourrais-tu préparer aussi un papier sur cela, sur ce qui écarte le Numinisme de l'Hellénisme. Je ne doute pas que ce serait très intéressant.
Revenir en haut Aller en bas
helleniste
Poète gaulois
Poète gaulois
helleniste


Masculin Age : 35
Nombre de messages : 2094
Date d'inscription : 23/06/2008

Le Numinisme selon Bacchant Empty
MessageSujet: Re: Le Numinisme selon Bacchant   Le Numinisme selon Bacchant I_icon_minitimeMar 15 Juil - 7:34

Du point de vue théologique, l'assimilation de divinités romaines avec des divinités grecques a gommés certaines différences. Ainsi, la Diane romaine primitive est très dure à retrouver et celle de l'époque impériale peine à se différencier d'Artémis. L'assimilation de la culture grecque dans son ensemble par les romains a accentué ce phénomène.

Du point de vue de la pratique en revanche, la religion romaine est démeurée quasiment jusqu'au bout très particulière,avec ses vestales, ses flamines, ses frères arvales...Et la puissance du clergé romain aussi.

Bacchant, je trouve ton article très intéressant, accepterais tu qu'on le publie sur le site pallas temple ?
Revenir en haut Aller en bas
http://hellenisme.bloguez.com/
Bacchant
Faune lubrique
Faune lubrique
Bacchant


Masculin Age : 47
Nombre de messages : 591
Localisation : Bruxelles, Belgique
Date d'inscription : 24/05/2008

Le Numinisme selon Bacchant Empty
MessageSujet: Re: Le Numinisme selon Bacchant   Le Numinisme selon Bacchant I_icon_minitimeMer 16 Juil - 19:16

Aucun souci pour utiliser mon article sur un autre site, je souhaite juste que les sources soient bien mentionnées.
Concernant une différenciation lus pointue entre Numinisme et Héllénisme, je me penche sur mon clavier dès que j'ai un peu de temps... Je me suis déjà engagé à poster plein de truc... Et jamais assez de temps pour trouver le temps !

Salutations,
Bacchant
Revenir en haut Aller en bas
helleniste
Poète gaulois
Poète gaulois
helleniste


Masculin Age : 35
Nombre de messages : 2094
Date d'inscription : 23/06/2008

Le Numinisme selon Bacchant Empty
MessageSujet: Re: Le Numinisme selon Bacchant   Le Numinisme selon Bacchant I_icon_minitimeJeu 17 Juil - 16:28

Ok, bien sur ton nom est mentionné.
Revenir en haut Aller en bas
http://hellenisme.bloguez.com/
Bacchant
Faune lubrique
Faune lubrique
Bacchant


Masculin Age : 47
Nombre de messages : 591
Localisation : Bruxelles, Belgique
Date d'inscription : 24/05/2008

Le Numinisme selon Bacchant Empty
MessageSujet: Ma Voie Latine - seconde partie   Le Numinisme selon Bacchant I_icon_minitimeDim 20 Juil - 19:05

Comme promis, voici une réflexion sur la nuance entre Numinisme et Hellénisme.

Salutations,
Bacchant

Le propre de la Tradition Romaine est d’être centre sur… Rome ! Plus qu’une ville, c’est un concept, un idéal, un Empire forgé dans le sang, la sueur, les trahisons et un foisonnement de Dieux. Tout l’appareil religieux y était partie prenante de la vie politique, et même si les siècles se sont écoulés, la Ville Eternelle continue de fasciner.

Un premier examen de la Voie Nuministe peut laisser l’impression que les Romains sont sans imagination, des voleurs de mythes et de cultes… Il n’y a point de « pure Tradition Romaine » mais une mosaïque d’éléments Albains, Sabins, Grecs, Syriens, Persiques, Egyptiens sur des fondations Etrusques. Le tout s’agence avec une identité propre, « Romaine », caractérisée par la complexité des rites qui traversent les époques de façon quasi identiques. C’est le « miracle de Rome », comme Ville, qui vitalise un ensemble d’éléments éparts en un tout, avec les finitions du raffinement Grec avec ses mythes et canons esthétiques. Dans l’imaginaire populaire, quand il sait encore identifier une figure mythologique, pas de différence entre Arès et Mars ou encore entre Cérès et Déméter… Et pourtant, la saveur n’est pas la même malgré des « fonctionnalités divines » similaires.

La mentalité spirituelle Romaine, de façon générale, n’est pas poétique ni sentimentaliste, ni fondamentalement orientée vers la compilation des histoires à propos des Dieux… Ces derniers sont avant tout des Forces dont la consistance est donnée par l’appareil cultuel, très peu par les mythes. Le culte est très peu mystique (mais il y a bien entendu de la mystique) et possède un aspect très pragmatique, proche du troc avec les Dieux. Les modernes ont tendance à y lire une mentalité frustre conditionnée par la crainte des forces de la nature… J’y vois plutôt une perception lucide de Puissances, au sens d’énergies ayant une certaine « matérialité », perception qui conserve une forme charnelle, peu intellectualisée. La Raison est bien entendu présente dans la réflexion spirituelle des élites mais ce qui fait loi, c’est la Tradition héritée des Ancêtres, même si les doutes existent… L’efficacité du rite, garantie par la pérennité de cette Tradition, possède plus d’impact qu’une démonstration raisonnée. La seule théologie de Rome est une théologie appliquée dont les formes sont maintenues par des spécialistes prêtres-techniciens des rites, non des philosophes.

Le Panthéon des Douze Grandes Puissances Hellènes existe dans la Tradition Romaine, mais en pratique, certaines Divinités « mineures » sont plus importantes (Fortuna, Ops, Esculape, Faunus, Picus,...) La cohérence et l’harmonie du Panthéon Grec ne s’impriment pas tout à fait dans la Voie Romaine (sans perdre pour autant son importance)… Le Panthéon Romain est davantage un catalogue de Forces, à se concilier en toutes circonstances, et dont les attributions sont parfois très très spécifiques… (Crépitum, le Dieu du pet… le souffle divin est partout…).

Aux Grecs la poésie, aux Romains les formes justes et bien codifiées… Ce n’est pas un hasard si ce peuple est à la base du code de Droit moderne. Pour faire un raccourci, disons que tous les Nuministes appartiennent à la culture Hellénique, mais que tous les Hellènes ne sont pas Nuministes… La religion Romaine est adaptée à l’Esprit de son peuple : la puissance d’un Etat centralisé à vocation universaliste (la guerre et les conquêtes). Les récits à propos des Dieux n’ont pas vraiment d’importance… Ce qui compte, c’est que la religion maintienne des rapports stables entre les Dieux et l’Etat.

L’expression habituelle de « mythologie Gréco-Romaine » est donc erronée sans être totalement fausse. Elle peut commencer à s’appliquer à partir du IIIème siècle avant JC, moment où l’assimilation de l’univers Grec par l’univers Romain se réalise. Les Romains possèdent des Légendes natives (Romulus et Rémus) dont la plupart sont devenues invisibles par assimilation de l’héritage Grec. Actuellement, les spécialistes ont pourtant bien du mal à démêler les Dieux Italiques de leur fusion avec les apports Grecs (bien que certaines divinités, comme Apollon, aient été importées avec la forme de culte typiquement Grecque).

Aujourd’hui, la renaissance du « Traditionalisme Romain », hétérogène et déchiré entre nationalistes, universalistes, néo-fascistes,…etc… ; est similaire au mouvement qui existe en Grèce.
Le temple érigé sur le lieu de crémation de Jules César est toujours honoré par le dépôt de bouquets de fleurs et de nombreux pèlerins parcourent les ruines du forum. J’ai même constaté la présence d’offrandes attachées à l’entrée du Panthéon, offrandes que la plupart des touristes ne voient pas car perchées trop haut sur les poutres pour attirer l’attention (oranges, citrons et fleurs).
L’objectif du MTR (Mouvement Traditionnel Romain) est de réactualiser le modèle spirituel, religieux et cultuel du Paganisme Romain comme « Voie Romaine vers les Dieux ». Le but est de restaurer la « Pax Deorum » en faveur de l’Etat Italien (l’implication politique est claire : lien indissoluble entre Etat et Religion). La filiation spirituelle réclamée est celle de l’Augure-Roi Romulus et de Numa Pompilius, filiation rompue lors de la chute de l’Empire.
La légende prétend que certaines familles nobles du Latium (Colonna, Caetani) restent les gardiennes du culte des vrais Dieux depuis le début de l’ère sombre du 8 novembre 392 avec l’abolition des cultes païens.
Mussolini fut contacté par des représentants de la mouvance traditionnelle… avec peu de succès.
Comme toutes les mouvances traditionnelles natives (« du sol »), les dérapages nationalistes et le spectre de la droite radicale restent très présents.
Dans les années 80, la mouvance traditionnelle revient en avant avec des conceptions plus pacifiées, mais toujours à tendance nationaliste, ainsi que quelques rites publics restés plus ou moins confidentiels. La préséance de la Tradition Première ou de la Tradition Tardive (mystérique et néoplatonicienne) y est toujours en débat.

Personnellement, je ne suis pas particulièrement nationaliste, ni affilié au MTR, ni initié dans telle ou telle association spirituelle. Pourtant, au fil de ma quête intérieure, je suis arrivé à me reconnaître dans une identité de « Païen Européen » se réclamant de la Voie Romaine (Latine, Nuministe). Je suis attaché à ma Patrie, c’est-à-dire le SOL sur lequel je suis né et où je vis (Belgique Francophone). Je conçois ma Patrie comme élément d’un tout : l’Europe, héritière de l’Empire, et composée d’une mosaïques d’ethnies. Le mot « Patrie » ne désigne pas un Etat, ni un nationalisme agressif, il s’agit plutôt dans mon cas d’une identité de terroir qui intègre un héritage historique et culturel, une langue de souche latine, et un attachement particulier au principe Monarchique. La Voie Latine s’est imposée à moi comme « Voie Naturelle » de par mon lieu de naissance et de vie.
Je précise qu’il ne s’agit pas d’une nostalgie passéiste, mais d’une quête de repères auprès des ancêtres et de l’identité de « mon » continent. Ce quête de repères me paraît essentielle pour résister au pseudo cosmopolitisme planétaire de masse qui se résume à du consumérisme. La perversion de la propagande consumériste est, au nom de l’égalité et de la démocratie, de gommer progressivement les identités particulières des peuples par un nivellement culturel (si l’on peut encore utiliser le mot culturel) des masses.
Avec cet ancrage identitaire dans « mon sol », et mon attachement historique et spirituel à la Déesse Rome, je suis également un fils de l’Hellénisme. Mon ancrage me permet de reconnaître mes Dieux dans les Panthéons Celtique, Gallo-Romain, Germain, Nordique, Grec, Slave, Méditerranéen et même hindou car, depuis Alexandre le Grand jusqu’au dernier Empereur Romain, toutes ces influences ont façonné la « Tradition Romaine » de souche Indo-Européenne (le patriotisme, fédère tout en respectant les identités particulière). L’identité Latine fait sens au travers de son héritage spirituel Monothéiste… et Polythéiste !

Vous l’aurez compris, tous les Nuministes, de souche Italique ou Européens Impérialistes, affiliés à un mouvement traditionnel ou chercheurs isolés, sont des esprit Helléniques. Cependant, certaines nuances ou spécificités les rattachent à la Voie Romaine :

1) En pratique, tous les Nuministes ont le droit de pratiquer librement le Cultus Deorum (culte privé du Génie personnel et familial, culte des Ancêtres, des Dieux Lares et Pénates et de toute autre divinité de son choix) mais pas le culte public réinstaurant la « Pax Deorum » entre les Dieux et l’Etat.
2) Les Nuministes reconnaissent le « Numen » comme puissance divine, une force indéfinie et plurielle au-dessus de toutes choses qui est agissante au travers des multiples divinités héritée de l’Empire.
3) Les Nuministes conçoivent les rites (privés ou publics) dédiés aux Dieux comme un devoir civique contribuant à la prospérité personnelle ainsi qu’à celle de l’Europe.
- Les Nuministes incluent facilement dans leur Tradition tolérante des Dieux issus d’autres peuples par un processus d’interprétation en rapport avec leurs Dieux. L’Empire a associé petit à petit des terres aux coutumes spirituelles très diverses, les Nuministes modernes conservent cette tendance à « l’universalisme modéré » sans nécessairement tomber dans une religion à la carte dénuée de fondements traditionnels. Le Panthéon Hellénique possède a propre cohérence avec ses 12 Grands Dieux, le Panthéon Romain peut « grossir ses rangs » plus facilement par juxtaposition de multiples héritages.
4) Les Nuministes du continent ont l’avantage de vivre sur une terre qui est l’héritière de l’Empire. Il est donc plus facile de sentir une certaine « continuité » dans leur spiritualité (langue, utilisation du calendrier, survivance des dates sacrées dans les fêtes Chrétiennes, facilité d’accès d’anciens sites sacrés christianisés,…), un avantage que d’autres traditions n’ont pas toujours.
5) Les Nuministes sont fascinés par Rome, c’est un fait indéniable !
6) … liste à compléter par tout Nuministe qui le souhaite…

SOURCES :

Parcours Païen, Christopher Gérard, L’Age d’Homme, Collection Antaios
Revue Antaios, num 10, 1996, p.166 « La Tradition Romaine Païenne en Italie », R. Del Ponte
Le prêtre à Rome, Danielle Porte, Realia-Les Belles Lettres
Revenir en haut Aller en bas
Greg
Apprenti messie
Apprenti messie
Greg


Masculin Nombre de messages : 509
Localisation : Partout et nulle part.
Date d'inscription : 05/07/2008

Le Numinisme selon Bacchant Empty
MessageSujet: Re: Le Numinisme selon Bacchant   Le Numinisme selon Bacchant I_icon_minitimeDim 20 Juil - 19:41

Très intéressant, merci.
Revenir en haut Aller en bas
Djehoutyseba
Banni



Motif du bannissement : Décision administrative: Nuisance au forum
Masculin Age : 46
Nombre de messages : 424
Date d'inscription : 26/08/2010

Le Numinisme selon Bacchant Empty
MessageSujet: Re: Le Numinisme selon Bacchant   Le Numinisme selon Bacchant I_icon_minitimeSam 18 Déc - 11:37

lien du site NovaRoma

http://www.novaroma.org/nr/FR:Main_Page
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





Le Numinisme selon Bacchant Empty
MessageSujet: Re: Le Numinisme selon Bacchant   Le Numinisme selon Bacchant I_icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 
Le Numinisme selon Bacchant
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Le mot numinisme

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Lumière et Sagesse du Paganisme :: Religions Païennes :: Hellénisme/Numinisme-
Sauter vers:  
Ne ratez plus aucun deal !
Abonnez-vous pour recevoir par notification une sélection des meilleurs deals chaque jour.
IgnorerAutoriser