Merci de plussoire à mes réticences.
Rox, pour explication, le yorkshire en question avait tout de la serpillère accouplée à la plante aquatique qui, si par malheur il ouvrait son orifice buccal, malheur terriblement fréquent, surtout au réveil, offrait tous les relents de la marée verte : parfum de moules en décomposition sur le rocher, huîtres pas mûres, algues marines et pipi des touristes sur la plage, crottes de crabes et les embruns d'une sirène qui a mangé de la méduse à la sauce pétrolière, bref, tout un port breton dans un seul petit yorkshire...
On s'étonne que je sois réticent, mais essayez de vous réveiller le matin avec un ramasse-poussière qui sent la crevette écartelée vous soufflant joyeusement son exhalaison du Yeun-Elez directement dans le nez pour que vous l'emmeniez faire son pipi salé de 8h, en esquivant si possible les croquettes propulsées à 180 degrés dans toute la cuisine (inévitable, puisque la bête, poilue comme si elle avait subi une mutation par irradiation au sortir des tranchées, ne voit rien et met littéralement ses pattes mal coordonnées dans la gamelle). Et l'esquiver lui, le yorkshire du millénaire, si bas au raz des chevilles, lui dont on ne peut différencier la gueule du postérieur, tant pour l'aspect que pour l'odeur...
Non, non, tout ça pour dire : je veux un vrai, un gros, un grand chien dans une vraie grande maison avec tout l'espace vert qu'il lui faudra pour se dégourdir tout seul le matin, faire sa crotte dans l'intimité des pissenlits, et j'en veux un qui ait le mérite de servir de siège de rechange en cas de pénurie d'affection! Et lui, il mangera des croquettes à la menthe.
[ce coup de gueule du lundi matin vous a été offert par Tom Hellequin, faune aussi dépité par la condition canine que par celle des maîtres à chiens. Good morning pagan France & Belgium]