Source: http://www.france24.com/fr/20111011-macedoine-dor-dargent-dalexandre-le-grand-brille-louvre
La richesse et le raffinement de la Macédoine antique, royaume d'Alexandre le Grand, se dévoilent au musée du Louvre à Paris, avec plus de 500 pièces dont certaines proviennent de fouilles archéologiques très récentes.
L'exposition, qui ouvre jeudi jusqu'au 16 janvier, embrasse une très vaste période, depuis la formation de ce royaume en Grèce du Nord, au XVe siècle avant notre ère jusqu'à la conquête romaine en 168 avant Jésus-Christ.
La Macédoine d'or et d'argent d'Alexandre le Grand brille au LouvreAFP - La richesse et le raffinement de la Macédoine antique, royaume d'Alexandre le Grand, se dévoilent au musée du Louvre à Paris, avec plus de 500 pièces dont certaines proviennent de fouilles archéologiques très récentes.
L'exposition, qui ouvre jeudi jusqu'au 16 janvier, embrasse une très vaste période, depuis la formation de ce royaume en Grèce du Nord, au XVe siècle avant notre ère jusqu'à la conquête romaine en 168 avant Jésus-Christ.
Sa force vient de la présentation inédite en France de trésors et d'objets magnifiques trouvés dans des tombes découvertes ces dernières années dans la région de Thessalonique. Ces oeuvres d'or, d'argent ou de terre cuite peinte dans des tons délicats, sont mises en valeur par une scénographie fluide.
On est conquis par la beauté d'une couronne de feuilles de chêne en or datant de la seconde moitié du IVe siècle av. J.-C. Elle a été découverte en 2008 à Aigai (actuelle Vergina), première capitale de la dynastie des Téménides à laquelle appartenait Alexandre le Grand (356-323 av. J.-C).
"Cette couronne a été trouvée dans un lieu impensable, sur l'agora, dans une fosse banale", relève Sophie Descamps, la commissaire française de l'exposition. "Elle était enfermée dans un coffre cylindrique en or massif, qui contenait également les ossements brûlés d'un adolescent", poursuit Mme Descamps, conservateur en chef du patrimoine au Louvre.
Il pourrait s'agir d'Heraklès, le fils illégitime d'Alexandre le Grand, ajoute-t-elle. Après la mort du conquérant à Babylone, le général Cassandre a fait assassiner ses proches, notamment son demi-frère et ses deux fils afin de s'emparer avec succès du pouvoir.
Près de Pella, capitale administrative du royaume de Macédoine et ville natale d'Alexandre III dit le Grand, ce sont mille et une tombes qui ont été exhumées récemment. Elles abritaient les dépouilles de personnages appartenant à l'élite macédonienne, des hommes ensevelis avec leurs armes, des femmes avec leurs bijoux raffinés.
Un fleuve aurifère
Terre de forêts, de mines d'or et d'argent, traversée par un fleuve aurifère (l'actuel Gallikos), la Macédoine était riche. Pourtant, pendant longtemps, les trésors archéologiques de la Macédoine antique sont restés ignorés, les fouilles se concentrant sur l'Attique et le Péloponèse, où les vestiges sont bien visibles.
"En Grèce du Nord, il y a très peu de vestiges car les temples n'étaient pas construits en marbre mais en brique et en bois", souligne Polyxeni Adam-Véleni, directrice du musée archéologique de Thessalonique et commissaire grecque de l'exposition. La région a été fouillée tardivement.
Sous Napoléon III, deux Français, Léon Heuzey et Honoré Daumet, explorent un site antique macédonien sans savoir qu'il s'agit d'Aigai. Ils pressentent cependant que le grand tumulus recèle une riche histoire et rapportent au Louvre des fragments d'un monument qui s'avèrera être le Palais de Philippe II, père d'Alexandre le Grand.
Ce n'est qu'en 1977, soit plus d'un siècle plus tard, que sont mises au jour à Vergina (Aigai) plusieurs sépultures royales du grand tumulus dont celle, intacte, de Philippe II.
Depuis, les découvertes se succèdent. En 2003, un sanctuaire consacré à Zeus a notamment été trouvé à Dion, cité sacrée des Macédoniens, au pied de l'Olympe.
Mais après des années fructueuses, l'archéologie de la Grèce du Nord a été rattrapée par la crise économique. Il n'y a pas eu d'argent pour les fouilles l'an dernier. "C'est le moment de fouiller dans nos réserves", observe, philosophe, Mme Polyxeni Adam-Véleni.
Autre source: http://www.lefigaro.fr/culture/2011/10/09/03004-20111009ARTFIG00248-alexandre-le-grand-conquiert-le-louvre.php