Les vierges d'Athéna.

Cela fait quelque temps que je me renseigne sur la place des femmes dans l'Antiquité grecque: les amazones, les femmes de Sparte... Néanmoins je ne trouve aucune information sur les vierges et les prêtresses d'Athéna.

Est-ce que quelqu'un aurait des informations sur ce qu'elles faisaient de leurs journées, quels étaient leurs rôles... ?

Pour t'apporter un élément de réponse, je relève un extrait de texte que j'ai retrouvé dans La religion grecque dans les cités à l'époque classique. J'ai préférer rechercher la référence plutôt que de te donner une information erronée car j'étais plus tout à fait sûr de moi.
Voici donc à propos de la fonction de prêtre/prêtresse: " Sa fonction ne l'enferme pas dans un mode de vie qui le séparerait des autres: ainsi, le plus souvent, rien n'interdit au prêtre ou à la prêtresse d'être marié(e) - l'obligation de chasteté est, sauf cas particulier, temporaire et liée aux exigences immédiates du culte (périodes de fêtes par exemple). De même, les fonctions du prêtre ne lui impose pas de résider dans le sanctuaire : s'il est parfois précisé qu'il y réside, ceci révèle justement que ce n'est pas la règle."

Je sais bien que ça ne répond pas exactement à ta question mais pour l'instant, je n'ai pas matière à te fournir quelque chose de plus précis. J'espère quand-même que ça peut t'apporter un petit quelque chose!

En même temps, la chasteté n'est pas l'abstinence, ça veut simplement dire que la sexualité est conforme aux règles morales établies.

Je ne me suis pas vraiment penchée sur le culte d'Athéna, mais, quant à parler de "vierges", il doit s'agir plutôt de parthénoï, càd qu'elles ne sont pas censées avoir de relations masculines, ce qui ne correspond pas forcément à nos acceptations courantes du sens de la virginité.

Roxappho a écrit:

quant à parler de "vierges", il doit s'agir plutôt de parthénoï, càd qu'elles ne sont pas censées avoir de relations masculines, ce qui ne correspond pas forcément à nos acceptations courantes du sens de la virginité.

Oui, et il n'y aurait rien de surprenant à ce que cette virginité soit requise au moment de la nomination seulement.

Sinon, je sais pas si on peut vraiment considérer comme vierge une fille qui a des rapports sexuels avec des filles uniquement, sans jamais en avoir eu avec des hommes. Faut voir ce qu'ils en pensaient dans l'Antiquité.

Aornis a écrit:

Oui, et il n'y aurait rien de surprenant à ce que cette virginité soit requise au moment de la nomination seulement.

Même pas sûr, voir infra.

Aornis a écrit:

Sinon, je sais pas si on peut vraiment considérer comme vierge une fille qui a des rapports sexuels avec des filles uniquement, sans jamais en avoir eu avec des hommes. Faut voir ce qu'ils en pensaient dans l'Antiquité.

Je peux répondre à cette question.
Artémis est une des trois grandes parthénoï, et pourtant elle est tribade (ayant comme amantes répertoriées sûres au moins Callisto et Britomartis).

Comme je précisais plus haut, parthénos n'a pas vraiment le sens de vierge, cela ne se rapporte qu'aux rapports masculins et tient aussi de la considération sociale plutôt que de la virginité physique.

L'homosexualité féminine est considérée comme une pratique de jeune fille dans diverses zones géographiques grecques. Il semble même qu'elles aient été encouragées à Sparte.

Merci pour les infos
Au moins ça m'éclaire plus

Artémis est vraiment un cas parmi les parthénoï donc je ne pense pas qu'on puisse en faire une généralité envers les autres déesses dans le même cas.
Après c'est peut être tout simplement parce que l'homosexualité féminine n'était même pas envisagée, les société de l'époque étaient quand même bien misogynes.

Attention à l'athénocentrisme, Léandre!
Un fragment de Sappho dit:
Λάτω καὶ Νιόβα μάλα μὲν φίλαι ἦσαν ἔταιραι
Léto et Niobé était de douces compagnes aimantes

Il y a aussi un texte dont je ne suis pas sûre de l'authenticité qui laisse à penser une bisexualité avérée chez Aphrodite.

Favorisée chez certains Doriens, pouvant vraisemblablement aller jusqu'à une sorte de pédérastie féminine chez les Lacédémoniennes, elle semble relativement normale cher les Eoliens, comprise dans les pratiques cultuelle de certains sanctuaire d'Artémis dont Délos, etc... J'ai remarqué aussi dans des lectures l'expression "pratiques de jeunes filles" qui la suggère fortement.
Ne pas oublier qu'Athènes est une des cités les plus misogynes, voire LA plus misogyne et que la prendre pour référence concernant quoique ce soit de féminin serait une gageure.

Oui, c'est certain que si on commence à prendre comme point de référence la cité athénienne pour ce qui se rapporte aux meurs féminins et à l'image qu'il y avait là de la femme en général, ça va pas aller!

Je te conseille l'article suivant sur les femmes philosophes

http://clio.revues.org/index486.html

Citation :

J'ai remarqué aussi dans des lectures l'expression "pratiques de jeunes filles" qui la suggère fortement.

Si tu as l'expression en grec, il suffit pour trancher de comparer avec les autres textes où elle se retrouve, à l'aide d'un dictionnaire, ou, si l'on veut être plus complet, d'un outil informatique comme le LASLA.