Votre avis sur la résurrection

Effectivement, les tentative des sorties des domaines d'Hadès ont un infime taux de réussite d'après tous les mythes. Des mortels vivants y vont parfois, mais reviennent rarement avec la personne qu'elles espéraient ramener. Au bout du compte, cela fait plus penser à des pratiques de visites des morts par un chamane pour aller chercher une information que de la résurrection.
pour le cas des immortels, c'est un peu différent, leur taux de réussite est plus élevé, mais ce n'est pas génial non plus.

Vouloir ressusciter ?
Pour moi, c'est clair, c'est non.
Je ne dis pas que je ne voudrais pas savoir comment s'en sortent ceux qui me survivront, ma descendance, mes proches, etc.... mais je ne veut pas revenir.
Je serais quoi?
Une vieille momie avec tous les affres de la vieillesse? Pas intéressée.
Quand bien même reviendrais je avec telle que je suis maintenant avec tout ce qui a fait ma vie, que ferais je?
Commencer une nouvelle vie? Pas la peine de ressusciter alors, une réincarnation me conviendrait mieux, j'aurais l'esprit plus libre pour vivre de nouvelles aventures.
Soutenir les miens? D'accord, assumer la place d'une matriarche avec son expérience, mais est ce que je ne serais pas trop en décalage avec le monde du moment? Ma nouvelle vie se résumerait elle à ça?

Finalement, mieux vaut que j'accomplisse ce que j'ai à accomplir en tant que défunte.

Rites funéraires ?
Le but de ces rites est que tout soit en harmonie pour le défunt.
C'est nous mêmes qui faisons cette harmonie pour notre post-mortem. Leur respect est surtout dans l'optique que tant le défunt et les vivants se séparent dans les meilleures conditions pour tout le monde, que le mortel se sente en paix pour le défunt et que le défunt se sente en paix pour les vivants.
C'est ce qui compte au dessus de tout. C'est d'ailleurs tout le sens qui transpire dans l'eusébeia autour des rites funéraires.

J'ai fait récemment ma petite visite de la blogosphère catho tradi (C'est puant!) et j'ai pu constater cette obsession par rapport au fait d'être sauvé post-mortem. Ce n'est pas les seuls, on retrouve ça chez tous ceux qui ont une notion de "sauver son âme" comme les musulman et sous une autre forme chez les bouddhistes. On trouve d'ailleurs là-dedans aussi cette obsession maladive à vouloir sauver les âmes de tout le monde même par la force.
Ce faisant, ils font tout le contraire sans s'en apercevoir, ce sont des âmes tourmentées qui arriveront au dernier jour de leur corps mortel.

Alors au fond, que j'ai des funérailles "à la grecque" ou non, l'important sera que je sois en paix et en harmonie avec moi-même.
Comme disait une poétesse antique (si quelqu'un pouvait me retrouver son nom, ça serait choux...):
“Un pétale de rose sur les lèvres est plus doux pour l’âme qu’une pièce d’or entre les dents.”

La minute de l'incorrigible romantique
Idéalement, ma compagne et moi nous retrouverions dans les doux jardins d'Aphrodite, prenant quelques années pour nous reposer de l'agitation de nos vies écoulées. Nous irions parfois écouter des récital de la grande Sappho elle-même, déclamant sa poésie d'amour saccompagnant de sa haute lyre.

Puis, le jour où nous serons lasses de cette vie molle, nous déciderions de nous réincarner, nous jurant de nous retrouver dans cette vie à venir et de nous y aimer à nouveau...