Maât

MAÂT

L'article qui suit exprime une réflexion personnelle ; les propos avancés découlent d'une interprétation subjective qui n'est en aucun cas une vérité attestée.

(image provenant du site www.culture.gouv.fr)

Qui est donc cette petite femme portant une plume d'autruche sur la tête ?! C'est Maât.

Cette représentation féminine qui paraît si fragile, si peu de choses, est en réalité le concept le plus important du Khémitisme. Elle n'est pas une déesse proprement dite, elle est l'équilibre même du monde ! Quand je dis l'équilibre du monde, il serait plus exact de dire l'équilibre DES mondes car Maât est l'élément indispensable qui maintient l'harmonie du monde humain, du monde cosmique et de l'au-delà.

L'harmonie parmi les Hommes : Maât, un seul nom pour désigner des valeurs vitales : la vérité, l'équité, l'honnêteté, la paix, la droiture... L'éthique grâce à laquelle les êtres humains vivent en accord avec ses semblables et son environnement.

L'équilibre cosmique : Si l'univers était un théâtre, Maât en serait la régisseuse. L'expansion infinie de l'univers, les mystères de l'évolution, la chaîne alimentaire... Tout cela, qui fait que le monde à un fonctionnement cohérent est l'oeuvre de Maât. Elle est le dynamisme cohérent de tout l'univers.

La pesée de l'âme : Dans l'au-delà, elle est présente lors du jugement des défunts. Osiris, le patron des morts à devant lui une balance à deux plateaux. Sur l'un d'eux, est placé le coeur du défunt qui incarne son âme ; sur l'autre, est posé la plume de Maât : l'incarnation des valeurs qu'un homme doit suivre tout au long de sa vie. Si le coeur est aussi léger que la plume, le défunt à été juste durant son existence et accédera au monde des bienheureux. Si le coeur est alourdi par les fautes commises lors de la vie terrestre, celui-ci sera dévoré par une créature nommé Ammout et le défunt n'accédera jamais à l'immortalité.

Si je me souviens bien les cœurs trop légers aussi étaient dévorés, non ?

Léandre a écrit:: Si je me souviens bien les cœurs trop légers aussi étaient dévorés, non ?

On peut effectivement lire sur différents sites Internet que si le coeur est plus léger, cela signifie que le défunt n'a pas accompli suffisement d'actions charitables au cours de sa vie. Personnellement, je n'ai jamais rien lu de tel dans les documents "officiels" et suis donc assez sceptique quant à cette information (jusqu'à preuve du contraire). J'interprête plutôt la plume de Maât comme un idéal éthique ; de ce point de vue, il est donc impossible qu'un coeur soit plus léger que la vertu elle-même.

Repris d'une synthèse rédigées sur l'un de mes sites

La Maât personnifie les lois fondamentales de toute l'existence ; le concept de la justice, de la vérité, de l'ordre et de l'équilibre, sans lequel la vie est impossible. Les pharaons ont souvent tenu la Maât dans la main, pour l'offrir aux dieux, qui ont indiqué le pharaon comme représentant de l'ordre divin.

Maât personnifie tous les éléments d'harmonie cosmique. Cela inclus l'intégrité de vérité, de justice et de morale, comme l'ordre et la structure établis. Sans Maât la structure entière de la création s'émietterait et serait avalée jusqu'aux puissances du chaos.

Maât est figurée en belle jeune femme, qui porte une plume d'autruche sur la tête. Elle tient fréquement la croix de vie. En tant que fille de Rê, on parle d'elle comme la soeur mystique des pharaons. La perfection des pharaons charge en régissant, doit confirmer Maât, et fréquemment les mots "J'ai pratiqué la Maât ou J'ai accompli " sont trouvés, énnoncés par différents rois.

Leurs règnes confirment les lois de l'univers qu'elle incarne. Il y a beaucoup d'exemples de rois s'appelant "aimés de Maât". Ils sont dépeints dans les temples offrant une petite figure de la déesse, dans les paumes de leurs mains avant les nétèrou principaux. Beaucoup de représentations de Maât sont présentes sur les papyrus funéraires du nouveau royaume, en tant que déesse essentielle au paradis. Pour le jugement le coeur des défunts, celui-ci est pesé en l'équilibre avec une image de la déesse ou de sa plume. Ici Maât symbolise le véridique ; affirmations d'une vie irréprochable.

Maât est également considérée comme la justice administrée par les vizirs dans les palais de justice. Le vizir compte parmi ses titres celui de "prêtre de Maât" et son chef de cabinet est le "scribe de Maât". L'antonyme de MAÂT est ISEFET qui désigne le mensonge, la misère, la défaite, le désordre ...

Citation de Ptahhotep :
"Tiens-toi à Maât, mais ne l'exagère pas."
Enseignement de Merikarê "Dis la Maât , pratique la Maât car elle est grande, elle est efficace, elle dure et sa puissance est pourvée. Elle conduit à l'état d'imakhou."
Bibliographie :
- Maât L'Egypte Pharaonique et l'idée de justice sociale de Jan Assmann
- Le Mystère de Maat, Déesse de La Justice de L'Ancienne Egypte de Anna Mancini

Voici un lien que j'aime bien en général pour les points historiques des Anciens égyptiens.

http://www.osirisnet.net/dieux/maat/maat.htm

Citation :: On peut effectivement lire sur différents sites Internet que si le coeur est plus léger, cela signifie que le défunt n'a pas accompli suffisement d'actions charitables au cours de sa vie. Personnellement, je n'ai jamais rien lu de tel dans les documents "officiels" et suis donc assez sceptique quant à cette information (jusqu'à preuve du contraire).

Idem. Maat est l'une des déesses égyptiennes qui me parlent le plus, l'idée d'une divinité à la fois déesse de la justice, de l'équilibre du monde et de la vérité me plaisant particulièrement..

Je conçois sans problème que Maât soit une figure qui parle facilement aux conceptions Helleniques, car l'éthique de Mâat à probablement inspiré Aristote, précepteur d'Alexandre, dans son Ethique à Nicomaque.
A la fois ordre et équité, Maât incarne le double aspect de la justice, général et particulier, sciemment distingué par les égyptiens. Et c'est un concept qui prend place au rang des grands universaux de l'humanité.

phrase d'après B.Menu - Maât l'ordre juste du monde