Présentation du khémitisme

(Une rubrique vide, ça faisait un peu triste non ?)

Le kémitisme ou encore khémitisme est un ensemble de croyances et de pratiques qui s'inspirent librement de la religion de l'Égypte ancienne.

Ce mot de création récente, est construit sur la racine « kemet », qui, selon une traduction contestée, aurait signifié en ancien égyptien « terre noire » (traduction contestée dans des écrits afrocentristes). Il désigne des groupes ou mouvements cherchant à restaurer les religions polythéistes ou monothéistes (cas du culte d’Aton) des anciens Égyptiens. Ce courant participe du reconstructionnisme, la recréation et la pratique contemporaine de religions anciennes, le plus souvent polythéistes, en s'appuyant sur des informations historiques.

Si les divers groupes « khémites » ont de fortes convergences quant à leurs sources historiques, leurs théologies et leurs cultes, il existe cependant plusieurs courants : en particulier ceux s'inscrivant dans le mouvement néo-païen, et d'autres issus du mouvement panafricain. Enfin il existe un courant très minoritaire qui postule une origine extra-terrestre ou atlante de ces traditions.


Kémitisme panafricain [modifier]
Le kémitisme panafricain cherche à faire connaître et renaître la philosophie des anciens Égyptiens ou kémites, en tant qu'héritage culturel de l’Afrique. C’est une tendance identitaire panafricaine, une forme de réappropriation et revendication de ses origines, un retour aux sources. L’atonisme de Pierre Nillon et son association Kamitik[1] ou l'afrocentrisme égyptologique de Jean-Philippe Omotunde en sont des exemples. Mais c'est surtout la version politique du kémitisme telle que promue par Kémi Séba, militant communautariste noir (fondateur de la Tribu Ka et de Génération Kémi Séba) qui a permis de faire connaître ce courant de pensée auprès du public français.

Dans la sphère anglophone on peut citer également le site KIMATA Black nation fondé par Baba Manthu Tekhna.

Les liens entre la culture africaine et la culture égyptienne (langue, tradition, religion…), auxquels font référence cette branche, trouvent leur source[2] dans les travaux de l’historien et anthropologue Cheikh Anta Diop. Le renouveau spirituel et religieux puisent quant à lui ses sources dans les ouvrages de Pierre Nillon ou encore de l’ingénieur Mustafa Gadalla[3]. Cette tendance est parfois associée à des revendications politiques comme par exemple au sein du mouvement de Kémi Séba.

Cette forme de kémitisme est centrée sur la revendication panafricaine bien plus que néo-païenne et affirme que la pensée kémite antique est à la source des grands monothéismes.


Kémitisme néo-païen [modifier]
À côté de ce mouvement panafricain, existe un khémitisme qui prend sa source dans l’essor du mouvement néo-païen et qui n’est pas lié à une idéologie panafricaine.

En France ils n'ont aucune structure ou temple officiel connu jusqu’à ce jour. Ils sont le plus souvent isolés où se retrouvent via Internet sur des forums et sites païens pour partager leur foi avec d’autres croyants, rompre l’isolement comme par exemple sur le forum de la Libre Assemblée Païenne Francophone[4] ou de Ta Noutri[5]. Le site Ta Noutri est à l'origine le nom du site personnel de Sat Aset, créé en 2003[6]. Suite aux rencontres qu'elle fait avec d'autres khémites francophones grâce à Internet, ensemble ils décident de faire de Ta Noutri un projet collectif. Les buts et principes de Ta Noutri sont fixés dans la charte[7] présentée sur le site Internet et rédigés par les membres fondateurs. Ses objectifs principaux sont de permettre via le site internet et le forum la réunion et la rencontre des personnes de la tradition désireuses de partager leur spiritualité entre elles. La charte de Ta Noutri interdit le prosélytisme, prône le respect du libre-arbitre et encourage le respect des autres religions ou traditions païennes. Le groupe n'a pas fondé de temple officiel, ni de clergé.

Ils développent le plus souvent l’aspect polythéiste de la religion égyptienne sans s’attacher à voir dans cette spiritualité la source des cultes monothéistes.

Aux États-Unis où ce mouvement religieux compte plus de membres, il existe une communauté assez importante et structurée en Église avec un clergé et à sa tête une pharaonne Tamara Legan Siuda dite Hekatawuy I[8], House of Netjer. Elle qualifie elle-même la forme de khémitisme qu’ils ont développé comme une « orthodoxie khémite ». Diplômée en égyptologie de l'université de Mundelein et de l'institut oriental de Chicago, elle a notamment participé au parlement des religions organisé par l'UNESCO. Elle a été désignée pharaonne (Nisut) en 1996 en Égypte. L’orthodoxie khémite se considère et se décrit comme une religion africaine, monolâtre, sans être panafricaine.

À côté de cette communauté importante et qui compte des membres hors États-Unis (Royaume-Uni, Australie, Allemagne, Amérique du Sud, Afrique du Sud, Suisse...), existe d’autres groupes aussi structurés en clergé et organisés comme :

« Church of Eternal Source » crée dans les années 1970 et qui fut à l’origine plus de tendance wiccanne avant d’évoluer vers le khémitisme.
le groupe Akhet Hwt-Hrw fondé entre autres par Kerry Wisner[9]
Kemet on line et Per Ankh, organismes fondés par le Dr. Renee Levant et le Dr. Sedgwick Heskett[10]
Nuhati am Nutjeru fondé et dirigé par Ptahmassu Kaamptah Marianptah Nofra-Uaa[11]

Le culte [modifier]
Le plus souvent, la pratique contemporaine s'inspire de la pratique ancienne. Il existe quelques nuances d'un groupe à l'autre, mais dans la plupart des cas, on retrouve :

un culte d'état tenu par un clergé de prêtres hommes ou femmes (hem netjer) avec à sa tête pharaon (Nisut) ou un prêtre supérieur (Heri Tep)
un culte privé, un autel entretenu dans les maisons et un rituel quotidien (daily rite[12]), appelé par exemple le "Senut"[13]chez les khémites orthodoxes.
un culte voué aux ancêtres appelé Akhu
des fêtes annuelles en l’honneur de divinités reprises du culte ancien comme Wep Renpet (le nouvel an), la fête d’Opet, la fête Ouag, la « Bonne réunion », la fête de l’Ivresse, etc.
Bien que l’institution du Pharaon fasse partie du culte ancien, tous les groupes modernes ne jugent pas nécessaire pour différentes raisons de le réinstituer. Certains lui préfèrent parfois plutôt un prêtre supérieur choisi par la communauté parmi les membres du clergé comme par exemple Per Ankh.


Les divinités [modifier]
Le mot dieu se dit neter (ou aussi netjer, nether), au féminin neteret (netjeret) et au pluriel neterou (netjeru). Le point commun de la plupart des khémites est de préférer l’usage des noms égyptiens[14] de leurs divinités, plutôt que les noms grecs, pour les désigner avec quelques variations de prononciations.

Par exemple :

Osiris devient Wesir ou Ausar
Isis devient Aset
Nephtys devient Nebt-Het
Horus devient Hor voir Heru
Hathor devient Houthor, Hethert ou Het-Heru
Anubis devient Anpu, Yinepu
Thot devient Djehuty ou Tehuti
Bastet devient Bast

Et oui... Eux aussi ont leur identitaires...
Quel fléau ces engins...

A ce sujet le forum de Ta Noutri est très bien.
J'en suis partie pour des raisons personnelles que je ne développerai pas, mais je le conseille à ceux que ça intéresse.

J'y étais aussi, mais je n'arrive plus à me connecter.

Octobre 2010 : Le forum de Ta Noutri n'existe plus, il a été supprimé du serveur.

Sat Aset (gentille goaould), membre ici pourrait nous en dire plus, c'est elle qui a procédé à cette suppression (prématurée, puisque normalement le forum était censé se maintenir jusqu'en Mars 2011)... choix que je ne respecte pas vraiment, car nous n'avons pas été prévenus, ceci nous aurait servi à récupérer quelques messages, et du contenu d'information avant la fermeture définitive.
(désolé Sylvia, mais qu'on comprenne ou pas ton choix, faut l'assumer jusqu'au bout, juste retour de manivelle)

Ce n'est pas bien grave cependant, car le forum S.E.M.A.T est et sera plus dynamique, dispose et disposera, outre les dialogues philosophiques et théologiques, de bien plus d'informations (cartes des nômes, cartes historiques, plus de 250 fiches divinités illustrées etc)

Aujourd'hui, ceux et celles qui ont décidé de continuer et ont crée le forum S.E.M.A.T Ankhty le considèrent comme le "digne" successeur de l'ancien Ta Noutri, même si nous regrettons avoir perdu notre Sat Aset (gentille goaould) qui ne donne plus de signe de vie depuis.

Tout le monde est bienvenu sur ce forum, qui même s'il est axé sur la sagesse et spiritualité égyptienne, il est ouvert à tous sans exception ouvert aussi à toutes les confessions religieuses* (message valable aussi à l'ancienne fondatrice de Ta Noutri que nous aimons toujours quand même)


* les monotheismes aussi, nous avons même un membre chrétien; nous souhaitons engager un dialogue oécuménique large, essentiellement paien certes, mais nous estimons que tous doivent avoir accès au dialogue et à l'enrichissement par le savoir antique égyptien, que nous avons tous hérité.


lien du forum S.E.M.A.T Ankhty (en Egyptien ancien signifie 'L'Union qu'elle soit Vivante à Jamais', et S.E.M.A.T initiales de Savoir et Enseignement Modernisé de l'Ancienne Tanoutri) :

je lance ce message à Sat Aset, aujourd'hui c'est le jour de ton anniversaire,
alors je te prie de m'excuser pour mon message de ce matin, je n'avais pas vu qu'aujourd'hui c'est le jour de ta naissance.

Sois bénie par les Dieux, merci au nom de tous pour ce que tu nous as donné, et au delà de ce jour, ton héritage ne sera pas gâché, j'en fais le serment

puisses tu être de nouveau avec nous un jour, et partager ensemble la joie des réconciliations

Bonjour,
J'avais averti de l'arrêt du forum sous l'ancienne forme.
Vous aviez eu plus de deux mois pour faire des enregistrements des messages ou de la base du forum, Méritamon en avait toutes les clés. ta-noutri continue, je suis toujours propriétaire du nom de domaine et y travaille doucement dessus pour un projet personnel qui arrivera dans quelques mois.
J'ai besoin de me reposer un peu de toutes ces années de travail au service des autres.

Bien à vous

Sat-Aset.