Animisme, Chamanisme, Hindouisme, Ásatrú et Odinisme, Celtisme, Druidisme, Hellénisme, Numinisme, Khémitisme, Judéo-Paganisme, Paganisme Slave, Shintoïsme, Wicca,... Nombreuses sont les voies (néo)païennes, résurgences d’anciennes traditions ou interprétations modernes, courants vivants ayant traversés les siècles, ou encore créations récentes sur base de fragments ésotériques, archéologiques et historiques. L’ensemble de ces « familles » de paganismes peuvent chacune se rattacher à une sphère culturelle précise ou encore se focaliser sur des éléments naturalistes.
Diverses nuances peuvent évoluer au fil du temps, peuvent colorer la perception des voies païennes par leurs « adeptes » : panthéisme, hénothéisme, hermétisme, ésotérisme,... ...sans compter les multiples branches et sous-branches propres à chaque « famille »…
Un point récurrent aux (néo)païens est la reconnaissance de multiples visages au Divin; un culte centré sur les Dieux plutôt que sur un discours, une morale ou des prescriptions, l’absence de prosélytisme, l’accent sur une pratique privée très souvent accompagnée d’un autel personnel ou familial.
Le choix du terme de « Paganisme » ou « Néo-Paganisme » à déjà fait couler beaucoup d’encre et taper sur beaucoup de claviers! Sans introduire de jugement de valeur sur les diverses résurgences qui n’ont pas (ou peu) de continuité comme l’Hindouisme, le terme de « Néo-Paganisme » peut souligner le fait d’un retour d’un certains nombre de contemporains vers les anciennes traditions, allant jusqu'à les ressuciter. Ce retour, fidèle reconstructionnisme ou interprétation novatrice sur base de nos connaissances de ces anciennes religions, implique une rupture totale ou partielle à un moment donné de l’histoire, situation propre à la plupart des traditions natives.
Actuellement, la plupart des personnes se réclamant du paganisme sont obligées de se frayer une voie sans clergé, ni temple. Rares sont les collèges sacerdotaux partiellement rétablis ou nouvellement créés, malheureusement parfois sans réelle légitimité. Les littératures historique, archéologique, classique et ésotérique jouent un grand rôle dans le parcours de chacun, ainsi que la fréquentation d’anciens sites sacrés, souvent réemployés par d'autres religions ou inscrits au patrimoine mondial de l’Humanité.
Beaucoup optent pour une voie communautaire (totale ou partielle), qu’elle se concrétise par l’appartenance à un coven (assemblée de Wiccans), à un courant résurgent avec prêtrise officielle ou semi-officielle (Grèce, Italie, Pays Baltes et Slaves, Allemagne, Angleterre, Islande, Italie...), à un groupe d’amis passionnés, à une organisation initiatique, à un courant de pensée (Pythagorisme, platonisme, stoïcisme...), à un ou plusieurs forums,...
Indéniablement, l’intérêt pour le paganisme a bénéficié de la mondialisation et de ses techniques, bien que souvent réfractaire à ses effets pervers teintés de consumérisme, matérialisme et confusionnisme.
Internet à apporté une réelle révolution dans la façon de mettre en contact les « Païens », ainsi qu’un sérieux coup de pouce dans la façon de s’organiser.
Le Paganisme est donc vécu ici comme une démarche spirituelle sérieuse (c’est pas pour cela qu’on n’a pas d’humour... parfois même lourd), authentique dans ses motivations de « reliance au Divin », tolérant envers la multiplicité des manifestations et conceptions Divines. Au-delà d’un effet de mode « New-Age » (sans jugement de valeur sur ce courant), notre paganisme cherche à retracer les voies oubliées, avec Amour et Connaissance, parfois avec errances et tensions, dans le but de réhabiliter leur légitimité, sans se limiter à un passéisme fossilisé.