Voici un exemple de rite pratiqué actuellement par un païen de tradition grecque. Le schéma est adaptable et chaque païen peut organiser son culte privé comme il l'entend tant que cela reste dans le respect de la divinité.
Il ne s'agit en rien d'un modèle à suivre obligatoirement ou d'un "mode d'emploi", de très nombreuses variantes sont possibles en fonction du contexte.
Qu'il s'agisse d'une cérémonie d'intérieur ou d'extérieur, individuelle ou collective, selon la/les divinité(s) ou daïmons concernés, l'objectif de la cérémonie, etc., les cérémonies peuvent changer de manière importante.
Une constante de fond reste pour nous de respecter l'
Eusébeia dans la mesure de nos connaissances. La cohérence dans le rite a donc une grande importance.
1 - Purification corporelle (se laver au moins les mains et le visage) qui symbolise celle de l'esprit et marque la transition vers la sphère du divin.
2 - Préparation des objets du culte: coupe et liquide pour les libations, plat/assiette pour déposer les offrandes, offrandes elles-mêmes. J'offre le plus souvent du miel (symbole de pureté, qu'on versait par exemple sur les mains des initiés aux mystères d'Eleusis) , des fruits, des gâteaux, du pain. J'évite les produits trop industriels, qui ne conviennent pas à la majesté et à la simplicité des dieux. Pour les objets, j'évite les matières comme le plastique, les couleurs flashy, puisque l'aspect tradition est important à mes yeux. Quant aux liquides, je préfère l'eau pure, sauf éventuellement pour Dionysos
3 - On peut veiller à mettre un pendentif significatif (un pentacle pour ma part), revêtir des vêtements propres (et clairs si l'on veut rester proche de la tradition pythagoricienne), se déchausser (comme le prescrit le 3ème symbole de Pythagore), le tout pour marquer encore la transition vers la sphère du sacré.
4 - Début de la cérémonie: on allume une bougie, symbole de la présence des dieux, on peut brûler un encens en l'honneur de la divinité.
5 - On peut commencer par une prière improvisée, mais respectant le schéma classique: invocation (on établit le lien avec la divinité en la saluant, en énonçant ses principales caractéristiques), "corps" de la prière (louanges, souhaits...) salut final. Sauf en cas de supplication on prie debout comme les anciens Grecs, les mains tournées vers la représentation du dieu ou vers le ciel, et de préférence à voix haute.
6 - Déposition des offrandes sur l'autel: je demande toujours à la divinité de bien vouloir les agréer. Libations.
7 - On peut alterner de nouvelles prières improvisées, et des prières récitées (hymnes orphiques, hymnes homériques, hymnes personnels...) On peut réciter les textes anciens dans leur langue d'origine.
8 - On peut par la suite consommer les offrandes, mais en veillant à les laisser un certain temps sur l'autel en signe de consécration et en demandant aux dieux d'agréer ce geste.